Hommage à, René STOURM / Maurice Isaac KORENSTEIN deux FFI tués à Marseille en 1944 pour la libération de la ville. C’était dans la valise de papier et photos, celle qui au fil du temps, à conserver toute l’histoire, toutes les histoires de la famille STOURM.
René STOURM, né René Paul Marie STOURM, naissance le 30 juillet 1922, Petite-Rosselle.
Sa famille quitte la Moselle du fait d’être “Patriote Réfractaire à l’annexion de fait”
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Alsace-Moselle a été annexée de fait par l’Allemagne nazie. Les habitants de ces régions qui ont refusé cette annexion et ont quitté volontairement la région, souvent au risque de perdre leurs biens, ont été reconnus comme des “Patriotes Réfractaires à l’Annexion de Fait”
Ils s’installent à Marseille. Lui intègre les groupes francs F.F.I., et se bat pour la libération de Marseille. La bataille pour la libération de Marseille a commencé le 21 août 1944 et s’est terminée le 28 août 1944. Cette bataille a opposé les forces françaises du général Monsabert et les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) aux Allemands de la 244e division d’infanterie (2)
Sur une feuille abimée, froissée et écorné, il est inscrit de la main de René : “Je pars pas… suis là à midi, bons baisers” sans doute un petit mot rapidement griffoné et laissé sur une table, en note d’information. Une autre inscription à coté dit : dernier écrit de René. Que faut il en penser ?
Dans “LES COMBATS POUR LA LIBÉRATION DE MARSEILLE 20 AOUT / 28 AOUT 1944” FRANCIS AGOSTINI “Les groupes francs – F.F.I. “Formés depuis longtemps et rompus aux coups de mains depuis 1942, les groupes francs comprenaient au départ une dizaine de membres, puis se sont étoffés en effectif représentant jusqu’à une trentaine de personnes auxquelles il faut rajouter le groupe de Jacques MECKER. Leur armement au départ est relativement modeste, quelques revolvers ou pistolets, quelques grenades, un pistolet Sten et un fusil-mitrailleur Bren. Les groupes francs vont installer leur PC au collège Michelet, 21 boulevard Foch dans le 4eme arrondissement, et tiennent ainsi le carrefour des quatre chemins, édifient une barricade avenue des Chartreux et une autre boulevard de la Blancarde.
Quelques éléments des groupes francs vont aller attaquer par surprise la batterie allemande de Saint Jacques qui est réduite au silence, d’autres iront se battre à la place Castellane sous le commandement d’ALLAIRE, d’autres encore se battront au coté du groupe MECKER au boulevard de la Madeleine et feront des prisonniers et récupéreront des armes et à la fin des combats on peut estimer qu’ils ont participé à la capture de 90 prisonniers. Par contre ils perdent plusieurs d’entre eux dont STOURM RENE et KORENSTEIN MAURICE ISAAC le 23 aout et une dizaine de blessés. A noter qu’ils ont été attaqués par un groupe de miliciens et de membres du PPF (Le Parti populaire français (PPF) était un parti politique français fondé en 1936 par Jacques Doriot, un ancien membre du Parti communiste français (PCF). Le PPF était un parti d’inspiration fasciste et collaborationniste, particulièrement actif pendant l’Occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale) au collège Michelet. René Paul Marie STOURM tué le 28 août 1944, rue de Friedland. Non loin de là, rue PLUMIER, tombe ce même jour, Maurice Isaac KORENSTEIN. Maurice Isaac KORENSTEIN, alias Dubray, naissance le 07 mai 1921, Paris (Ex Seine).
Francis Agostini est un ancien combattant français qui a partagé son témoignage sur son expérience de guerre. Il a été président de l’Union Fédérale des Associations d’anciens combattants des Bouches-du-Rhône, un rôle qu’il a occupé avec engagement pour représenter et soutenir les anciens combattants de la région (6.)
René STOURM est enterré une première fois à Marseille. Puis son corps est rapatrié en Lorraine pour son retour au pays. Les parents de ces deux héros et des autres familles en deuil, se retrouvent à Marseille le jour de la pose des plaques commémoratives sur les lieux des combats.
De tout cela il ne reste en sorte, que ces quelques photos, et ses lignes de compréhension. Les deux plaques commémoratives sont encore en place, du moins, plus nécessairement dans l’état de la pose initiale, mais trouvables.