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Qui n’a jamais été attiré par une fanfare résonnant au loin, dans les rues d’une ville, annonçant par les roulements des tambours et le son des cuivres, la marche d’une troupe. La musique rythme la vie militaire, lors des parades, des ordres de mouvement, et sur le champs de bataille. Les têtes de colonne très souvent représentées, dans les différentes collections, donnent un bon exemple de cet attrait pour les défilés militaires.
« Souvenir d’enfance délicieux et captivant que celui de la foire de Noël strasbourgeoise, place Broglie, avant 1914 ! Certaines boutiques présentaient aux acheteurs de longues boîtes, couleur moutarde, contenant pour la joie de nos yeux des grenadiers, des fusiliers, des fantassins français au légendaire pantalon garance-les pointes des baïonnettes formaient un alignement impeccable… Souvenir précis encore de l’odeur des cartons, de la convoitise de gamin, écarquillant les yeux devant tant de splendeur rassemblée, ces cavaliers, sabre au clair, ces cuirassiers, ces hussards empoignant par leurs vives couleurs la fantaisie enfantine qui les voyait déjà alignés «en parade» sur la table sous l’arbre de Noël, le sapin alsacien de vieille tradition étincelant de lumière.» (Paul Martin)
C’est au hasard d’une rencontre, lors d’un marché aux puces de la région, que j’ai découvert, chez un brocanteur, le fruit du travail passionné d’un monsieur inconnu et décédé, peintre de petits soldats de Strasbourg. Louis Klauth (1919-2007)
Une collection complète de soldats montés sur socle, peints avec minutie et détail, rangés comme à la parade, dans de grandes caisses en carton de fruits et légumes, attendant sagement et silencieusement le signal du défilé. Plus incroyable encore, le dossier d’étude que j’avais entre les mains, avec calques et notes manuscrites, qui me donnait jour après jour le temps passé par ce monsieur à peindre consciencieusement ses petits soldats.
Je ne pouvais me résoudre à laisser partir aux quatre coins du monde cette partie de vie qui finissait ici. J’ai donc tout acheté. C’est à ce moment que l’idée m’est venue de faire des recherches. Grâce au dossier de Louis Klauth, j’ai recoupé les informations, téléphoné et essayé de trouver ou de rencontrer des personnes qui avaient fait partie de la dernière «fournée» de soldaademohler.
“LES PETITS SOLDATS DE STRASBOURG !” GRANDES HISTOIRES POUR PETITS SOLDATS DE PAPIER
La chance a voulu que je fasse connaissance d’autres collectionneurs et que ces différents contacts, alimentent jour après jour, nos discussions, nos partages des sources et qu’ émerge il y a maintenant plus d’un an l’idée de mettre en ligne un blog sur le sujet.